MARC
ALMOND (chanteur)
(à
propos de la sortie éventuelle d'un live de la tournée
Immaculate Consuptives, réunissant Marc Almond, Jim Thirwell,
Lydia Lunch et Nick Cave)
"Je n'ai moi-même qu'un pirate de mauvaise qualité
(rires) ! Mais je pense qu'il est préférable que ces
shows que l'on a faits ensemble restent dans les mémoires de
ceux qui y étaient, cela contribue à la légende.
Peut-être que si cela sortait en disque, on pourrait se dire
qu'il n'y avait pas de quoi en faire un plat (rires) !" (juillet
2001)
DAVID EUGENE EDWARDS (chanteur de Sixteen
Horsepower et de Woven Hand)
"Pour ce
qui est de nos contemporains, Nick Cave est probablement le meilleur."
(juillet 1997)
ROBERT FORSTER (guitariste des Go-Betweens)
"Quand Nick
Cave & The Bad Seeds ont enregistré Your Funeral, My Trial,
je vénérais ce disque, et je savais pertinament que
Mick (Harvey) était le principal responsable du son de cet
album : la production était d'un côté très
naturelle, très réelle, etde l'autre énorme,
hénaurme ! J'adore ce mélange." (Hiver
1992)
ALEXANDER HACKE (guitariste d'Einstürzende
Neubauten)
"Oui, il
existe un morceau sur lequel Nick Cave Chante, cela fait des années.
En 1983, je crois. Cela aurait pu être sur le premier Architecture,
mais il n'y figure pas (rires) !" (octobre
2001)
THEO HAKOLA
"Je connais
les différences entre nous, c'est surtout au niveau des textes
: lui souvent une espèce de branlette post-adolescente, les
marais, les femmes battues, les clichés de blues ! Ils sont
amusants jusqu'à ce que tu arrives aux clichés des femmes
battues, tuées, mon amour. J'ai sorti mon flingue. J'ai tiré
dans sa tronche, blah blah blah. Ca me fatigue, mais en tant que chanteur
je le trouve absolument magnifique, c'est une des plus belles voix
de notre époque, point final ! Les arrangements, la participation
de Mick Harvey et des Bad Seeds sont énormes. C'est en plus
des gens que je connais, c'est presque je dirais des amis. C'est agréable
de connaître de temps en temps des gens pour lesquels on a du
respect. Les liaisons, je trouve ça un peu logique aussi, puisque
nous sommes des gens qui avons commencé à faire de la
musique à cause des punk mais dont les plus grosses influences
précèdent très clairement le punk rock. Donc
il y a cela que nous avons ensemble. L'histoire du goût du voyage,
pour moi, Nick Cave n'a pas tant que ça le goût du voyage
: je ne pense pas qu'il soit multi langues, cela dit, il a du apprendre
le portugais depuis un moment, mais il est marié à une
portugaise. Il fait de la musique depuis toujours, moi pas : j'ai
commencé adulte. J'avais 23 ans, j'avais déjà
vécu bien des choses avant de commencer la musique, et lui
je pense qu'il en a toujours fait, je peux me tromper, mais ça
doit venir du lycée, plus ou moins, ou de l'école privée
dans laquelle il était en Australie. Je trouve que notre parcours
n'est pas semblable : c'est vrai qu'il a terminé à Berlin,
mais en tant que rock star ! Moi, les villes et les endroits que j'ai
connu, c'était pas en tant que rock star, plutôt en tant
qu'être humain qui voyage et qui cherche à travailler
ailleurs en faisant de la politique ; ça, c'est pas quelque
chose qu'il a fait lui ! Il ne vivait pas de ça, nos parcours
sont très différents, bien que le résultat soit
semblable. Si l'on veut bien comparer la musique de Passion Fodder
ou la musique de moi en solo. Je ne suis pas contre le parcours musical
de Cave, mais il était lancé par un premier groupe quand
il s'appelait "Birthday party", moi par "Orchestre
rouge", et je dirais que je trouve la musique de Birthday Party
plus intéressante que celle d'Orchestre Rouge ; j'ai fait en
quelque sorte mon éducation, avec Orchestre rouge." (1997)
"J'envie
un peu Nick Cave, c'est qu'il est suffisamment connu dans le monde
en tant que rock star et qu'il a réussi à publier son
roman parce qu'il était chanteur connu, pas pour le roman !"
(1997)
"Il y a
des Dylan, des Nick Cave ou des Tindersticks qui font des choses pas
tellement faciles et qui marchent." (1997)
"Les deux
derniers albums de Nick Cave sont plutôt décevants. C'est
très frustrant. Les textes sont dépourvus d'intérêt.
Ce n'est pas du bon anglais, c'est écrit avec beaucoup de paresse
et ça mériterait douze sur vingt, ou peut-être
moins, à l'école. S'il y a un lien entre nous, une source
d'inspiration, ça n'a jamais été au niveau des
textes. Et pourtant aux Eurockéennes où on a joué
le même Jour, les Bad Seeds ont donné un des meilleurs
concerts de ma vie. Ça rappelait les Clash au Palace en 1980.
Economie et baston pure. Même Nick Cave lui-même a assuré
d'un bout à l'autre. Ce concert m'a réconcilié
avec cette musique. Du pur rock, devant trente mille personnes qui
étaient là pour Patti Smith en bab fatiguée et
Lou Reed et son manque de classe total." (1997)
"Je ne pense
pas suivre la même voie que Nick Cave. Nos mobiles sont nettement
différents depuis toujours. Il y a chez lui maintenant, plus
que jamais, de la paresse dans son écriture. Sur Murder Ballads,
ses histoires de meurtres et de viols, ses plongeons dans le marais
m'agacent, et son dernier album, bien que dans un autre registre,
ne me touche pas. Mais il reste que la sienne est une des seules voix
masculines qui puisse m'épater de nos jours. Moi, je n'ai pas
son côté baladin et je ne peux pas me permettre de faire
des trucs comme lui, accompagné seulement au piano." (janvier
1998)
PJ
HARVEY
(à propos
de The Boatman's Call)
"Je ne sais pas si tout l'album a été écrit
à mon sujet. Évidemment il m'est difficile d'en parler
ainsi sans savoir si tel est le cas ; de plus à ce moment-là
Nick écrivait au sujet d'un bon nombre de gens de son passé,
amours et amitiés passés, pas uniquement à propos
de notre relation. Je pense qu'il y a de très belles chansons
sur cet album. Je ne peux pas en parler plus, mais j'aime ce disque.
Ce n'est pas un disque que je peux écouter très souvent,
mais quand je le fais, je peux en apprécier sa beauté."
(octobre 2000)
(à propos
de sa collaboration avec Nick)
"Je ne travaille qu'avec des gens qui font une musique que je
respecte et qui m'inspire profondément. Jamais je ne pourrais
travailler avec un artiste qui ne me touche pas au plus profond de
moi. Ainsi, quand on me propose une collaboration, je ne dois pas
réfléchir très longtemps. Je sais très
bien avec qui j'ai envie de travailler et avec qui je ne travaillerai
jamais." (2001)
JAMES
JOHNSTON (chanteur de Gallon Drunk)
(à
propos du remplacement de Blixa au sein des Bad Seeds lors de la tournée
Lollapalooza 94)
"C'était agréable. Cela a certainement eu son importance
dans l'approche du nouveau Gallon Drunk : j'ai appris à jouer
dans un groupe, un groupe cohérent, j'ai ressenti la force
que cela pouvait dégager..." (septembre
1996)
ANITA LANE (chanteuse,
compagne de Nick pendant 11 ans)
"Il a effectivement
une muse... mais ce n'est pas moi. Sa muse est immatérielle."
(février
1999)
GRANT McLENNAN (chanteur des Go-Betweens)
(à
propos de leur départ pour l'Europe en 1979)
"Il existait un monde plus grand. On ne se sentait pas connectés
avec l'Australie. Musicalement, à part les Boys Next Door à
Melbourne et les Saints à Brisbane, ce qui s'y passait était
épouvantable." (mai 1996)
(à
propos de leurs influences)
"Nous étions partis nous installer à Melbourne,
arrivant d'une petite ville dans une grande cité. On a commencé
à fréquenter les anciens Boys Next Door, devenus Birthday
Party. On habitait les mêmes maisons, on jouait ensemble. Ils
venaient du même type d'école, de la classe moyenne,
ils parlaient de poésie [...]. J'ai de très bons souvenirs
de nos concerts communs : les Go-Betweens, trois pièces fragiles,
dont une fille à la batterie. Après nous, les cinq de
Birthday Party montaient sur scène et c'était une déflagration.
Le contraste entre les deux groupes était saisissant. La différence
entre Nick Cave ou Mick Harvey et moi est celle qui existe entre Brisbane
et Melbourne, leur ville d'origine : plus dure, plus sombre, plus
européenne. Mais nous étions des dissidents, comme eux."
(mai 1996)
HENRY ROLLINS (chanteur
et écrivain)
"Peu de gens
connaissent son incroyable sens de l'humour. Sa musique et les paroles
qu'il écrit sont très sérieuses. Il n'y a pas
énormément d'humour dans ses chansons. Ses compositions
sont vraiment intenses et profondes. Mais quand on sort avec lui,
on voit qu'il est très drôle." (février
1999)
STUART STAPLES (chanteur des Tindersticks)
"En fait,
nous pourrions vivre nimporte où. Nick Cave, un Australien
exilé à Londres qui est allé à Berlin
dans les années 80, cherchait cette approche continentale,
européenne. Tout cela sest perdu aujourdhui."
(juin 1997)
ROBERT VICKERS (bassiste des Go-Betweens)
"Vous évoquiez
Nick Cave : et bien je ne pense pas sincèrement qu'il ait écrit
un bon roman... C'est même un mauvais livre, un mauvais livre
avec tout de même quelques bons paragraphes. Franchement, tu
ne peux vraiment rien faire d'autre si tu veux arriver à quelque
chose de satisfaisant et cela pourrait quand même te prendre
5 années, 5 longues années. And The Ass Saw The Angel
est un bon livre pour un rocker, certainement le meilleur livre qu'un
rocker ait pu écrire ou pourra écrire... Mais il ne
supporte pas la comparaison avec un roman de Truman Capote ! Vous
connaissez sa nouvelle Other Voices, Other Rooms ? Oh, j'aimerais
pouvoir vous la montrer, parce que, en deux pages, elle détruit,
elle balaye le livre de Nick Cave ! Et pourtant, j'admire Nick pour
avoir sorti ce roman, pour avoir pris le temps de le rédiger.
Sincèrement. Mais ce n'est pas un bon livre..." (hiver
1992)
WIM
WENDERS (réalisateur)
"Il a vraiment
ses racines dans le blues et dans une musique américaine que
moi aussi j'aime beaucoup, dans la musique country aussi. C'est queqlu'un
qui connait bien la musique et bien qu'il fasse un rock tout à
fait nouveau, moderne, ce n'est pas quelqu'un qui nie tout ce qui
a existé avant." (198?)
"Cest
à Nick Cave, lorsque je lai rencontré en Australie
il y a six ans, bien avant Les Ailes du désir, que jai
demandé en premier décrire une chanson pour Jusquau
bout du monde." (novembre 1991)
"Nick sest
arrêté à Berlin par hasard après la séparation
de Birthday Party. Pour moi, il a incarné mieux que tous les
groupes allemands un feeling qui régnait à Berlin pendant
des années. Il jouait une musique berlinoise qui était
vraiment au coeur de cette ville, qui exprimait tout ce quon
pouvait y vivre. Un côté très noir, très
sinistre et désespéré. A Berlin, Nick est toujours
un géant car il a saisi lesprit de cette ville mieux
que personne. Et maintenant il vit au Brésil."
(novembre 1991)
(à propos
de sa collaboration avec Nick Cave tout au long de sa filmographie)
"Moi, jai limpression quune fois quon
a fait un bout de chemin avec quelquun, au lieu de recommencer
à zéro la fois daprès, il est plus productif
et plus satisfaisant de refaire un autre bout de chemin avec les mêmes.
Et tout ce quon a fait avant nous sert pour la poursuite du
chemin. On apprend ensemble, on avance ensemble."
(novembre 1991)
"Nick était
une célébrité locale à Berlin au début
des années 1980. Je l'ai souvent vu en concert. A l'époque,
il chantait avec The Birthday Party. C'était un très
bon chanteur mais aussi un excellent poète. Il a participé
à trois de mes films. Les plus belles chansons qu'il a écrites
sont celles du film "Si loin, si proche !". Surtout la chanson
de Cassiel. Un réalisateur ne peut rien souhaiter de mieux.
Je lui ai seulement raconté l'histoire et il a écrit
cette chanson." (février
1999)
RAYNER JESSON (agent
de Nick depuis 1989)
"Il n'aime
pas la solitude. Quand il est seul, il met une cassette vidéo.
S'il ne regarde pas une cassette vidéo, il va au cinéma.
Un jour, il m'a confié que la classe affaires représentait
pour lui le summum. Il s'imaginait dans un avion, se faisant à
boire, et visionnant un tas de vidéos. Il aurait préféré
être assis là plutôt que vivre sur terre."
(février
1999)
IVO
WATTS-RUSSELL (fondateur du label 4AD)
(à
propos de Birthday Party)
"Je les ai découverts alors qu'ils jouaient avec D.A.F.
Ils m'ont fasciné. Je suis retourné à un de leurs
concerts deux jours plus tard. Ils étaient encore meilleurs.
Je suis allé les voir après en leur disant que Friend
Catcher était ma chanson préférée. Ils
venaient de l'enregistrer et m'ont proposé de la sortir...
Je regrette encore de ne pas avoir sorti Mutiny. J'avais toujours
envisagé de travailler avec Birthday Party jusqu'au bout. Ceci-dit,
c'est mieux pour Nick Cave de travailler avec Mute. 4AD n'aurait pas
été adapté pour lui. Sa progression musicale
est bonne et tout à fait logique. Ce type est un poète
! Il est si talentueux !" (automne 1993)

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