Propos d'autres artistes au sujet de Nick Cave

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dernier ajout : 20 août 2002 (PJ Harvey, octobre 2000)


 

MARC ALMOND (chanteur)

(à propos de la sortie éventuelle d'un live de la tournée Immaculate Consuptives, réunissant Marc Almond, Jim Thirwell, Lydia Lunch et Nick Cave)
"Je n'ai moi-même qu'un pirate de mauvaise qualité (rires) ! Mais je pense qu'il est préférable que ces shows que l'on a faits ensemble restent dans les mémoires de ceux qui y étaient, cela contribue à la légende. Peut-être que si cela sortait en disque, on pourrait se dire qu'il n'y avait pas de quoi en faire un plat (rires) !" (juillet 2001)


DAVID EUGENE EDWARDS
(chanteur de Sixteen Horsepower et de Woven Hand)

"Pour ce qui est de nos contemporains, Nick Cave est probablement le meilleur." (juillet 1997)


ROBERT FORSTER
(guitariste des Go-Betweens)

"Quand Nick Cave & The Bad Seeds ont enregistré Your Funeral, My Trial, je vénérais ce disque, et je savais pertinament que Mick (Harvey) était le principal responsable du son de cet album : la production était d'un côté très naturelle, très réelle, etde l'autre énorme, hénaurme ! J'adore ce mélange." (Hiver 1992)


ALEXANDER HACKE
(guitariste d'Einstürzende Neubauten)

"Oui, il existe un morceau sur lequel Nick Cave Chante, cela fait des années. En 1983, je crois. Cela aurait pu être sur le premier Architecture, mais il n'y figure pas (rires) !" (octobre 2001)


THEO HAKOLA

"Je connais les différences entre nous, c'est surtout au niveau des textes : lui souvent une espèce de branlette post-adolescente, les marais, les femmes battues, les clichés de blues ! Ils sont amusants jusqu'à ce que tu arrives aux clichés des femmes battues, tuées, mon amour. J'ai sorti mon flingue. J'ai tiré dans sa tronche, blah blah blah. Ca me fatigue, mais en tant que chanteur je le trouve absolument magnifique, c'est une des plus belles voix de notre époque, point final ! Les arrangements, la participation de Mick Harvey et des Bad Seeds sont énormes. C'est en plus des gens que je connais, c'est presque je dirais des amis. C'est agréable de connaître de temps en temps des gens pour lesquels on a du respect. Les liaisons, je trouve ça un peu logique aussi, puisque nous sommes des gens qui avons commencé à faire de la musique à cause des punk mais dont les plus grosses influences précèdent très clairement le punk rock. Donc il y a cela que nous avons ensemble. L'histoire du goût du voyage, pour moi, Nick Cave n'a pas tant que ça le goût du voyage : je ne pense pas qu'il soit multi langues, cela dit, il a du apprendre le portugais depuis un moment, mais il est marié à une portugaise. Il fait de la musique depuis toujours, moi pas : j'ai commencé adulte. J'avais 23 ans, j'avais déjà vécu bien des choses avant de commencer la musique, et lui je pense qu'il en a toujours fait, je peux me tromper, mais ça doit venir du lycée, plus ou moins, ou de l'école privée dans laquelle il était en Australie. Je trouve que notre parcours n'est pas semblable : c'est vrai qu'il a terminé à Berlin, mais en tant que rock star ! Moi, les villes et les endroits que j'ai connu, c'était pas en tant que rock star, plutôt en tant qu'être humain qui voyage et qui cherche à travailler ailleurs en faisant de la politique ; ça, c'est pas quelque chose qu'il a fait lui ! Il ne vivait pas de ça, nos parcours sont très différents, bien que le résultat soit semblable. Si l'on veut bien comparer la musique de Passion Fodder ou la musique de moi en solo. Je ne suis pas contre le parcours musical de Cave, mais il était lancé par un premier groupe quand il s'appelait "Birthday party", moi par "Orchestre rouge", et je dirais que je trouve la musique de Birthday Party plus intéressante que celle d'Orchestre Rouge ; j'ai fait en quelque sorte mon éducation, avec Orchestre rouge." (1997)

"J'envie un peu Nick Cave, c'est qu'il est suffisamment connu dans le monde en tant que rock star et qu'il a réussi à publier son roman parce qu'il était chanteur connu, pas pour le roman !" (1997)

"Il y a des Dylan, des Nick Cave ou des Tindersticks qui font des choses pas tellement faciles et qui marchent." (1997)

"Les deux derniers albums de Nick Cave sont plutôt décevants. C'est très frustrant. Les textes sont dépourvus d'intérêt. Ce n'est pas du bon anglais, c'est écrit avec beaucoup de paresse et ça mériterait douze sur vingt, ou peut-être moins, à l'école. S'il y a un lien entre nous, une source d'inspiration, ça n'a jamais été au niveau des textes. Et pourtant aux Eurockéennes où on a joué le même Jour, les Bad Seeds ont donné un des meilleurs concerts de ma vie. Ça rappelait les Clash au Palace en 1980. Economie et baston pure. Même Nick Cave lui-même a assuré d'un bout à l'autre. Ce concert m'a réconcilié avec cette musique. Du pur rock, devant trente mille personnes qui étaient là pour Patti Smith en bab fatiguée et Lou Reed et son manque de classe total." (1997)

"Je ne pense pas suivre la même voie que Nick Cave. Nos mobiles sont nettement différents depuis toujours. Il y a chez lui maintenant, plus que jamais, de la paresse dans son écriture. Sur Murder Ballads, ses histoires de meurtres et de viols, ses plongeons dans le marais m'agacent, et son dernier album, bien que dans un autre registre, ne me touche pas. Mais il reste que la sienne est une des seules voix masculines qui puisse m'épater de nos jours. Moi, je n'ai pas son côté baladin et je ne peux pas me permettre de faire des trucs comme lui, accompagné seulement au piano." (janvier 1998)


PJ HARVEY

(à propos de The Boatman's Call)
"Je ne sais pas si tout l'album a été écrit à mon sujet. Évidemment il m'est difficile d'en parler ainsi sans savoir si tel est le cas ; de plus à ce moment-là Nick écrivait au sujet d'un bon nombre de gens de son passé, amours et amitiés passés, pas uniquement à propos de notre relation. Je pense qu'il y a de très belles chansons sur cet album. Je ne peux pas en parler plus, mais j'aime ce disque. Ce n'est pas un disque que je peux écouter très souvent, mais quand je le fais, je peux en apprécier sa beauté." (octobre 2000)

(à propos de sa collaboration avec Nick)
"Je ne travaille qu'avec des gens qui font une musique que je respecte et qui m'inspire profondément. Jamais je ne pourrais travailler avec un artiste qui ne me touche pas au plus profond de moi. Ainsi, quand on me propose une collaboration, je ne dois pas réfléchir très longtemps. Je sais très bien avec qui j'ai envie de travailler et avec qui je ne travaillerai jamais." (2001)


JAMES JOHNSTON (chanteur de Gallon Drunk)

(à propos du remplacement de Blixa au sein des Bad Seeds lors de la tournée Lollapalooza 94)
"C'était agréable. Cela a certainement eu son importance dans l'approche du nouveau Gallon Drunk : j'ai appris à jouer dans un groupe, un groupe cohérent, j'ai ressenti la force que cela pouvait dégager..." (septembre 1996)


ANITA LANE
(chanteuse, compagne de Nick pendant 11 ans)

"Il a effectivement une muse... mais ce n'est pas moi. Sa muse est immatérielle." (février 1999)


GRANT McLENNAN
(chanteur des Go-Betweens)

(à propos de leur départ pour l'Europe en 1979)
"Il existait un monde plus grand. On ne se sentait pas connectés avec l'Australie. Musicalement, à part les Boys Next Door à Melbourne et les Saints à Brisbane, ce qui s'y passait était épouvantable." (mai 1996)

(à propos de leurs influences)
"Nous étions partis nous installer à Melbourne, arrivant d'une petite ville dans une grande cité. On a commencé à fréquenter les anciens Boys Next Door, devenus Birthday Party. On habitait les mêmes maisons, on jouait ensemble. Ils venaient du même type d'école, de la classe moyenne, ils parlaient de poésie [...]. J'ai de très bons souvenirs de nos concerts communs : les Go-Betweens, trois pièces fragiles, dont une fille à la batterie. Après nous, les cinq de Birthday Party montaient sur scène et c'était une déflagration. Le contraste entre les deux groupes était saisissant. La différence entre Nick Cave ou Mick Harvey et moi est celle qui existe entre Brisbane et Melbourne, leur ville d'origine : plus dure, plus sombre, plus européenne. Mais nous étions des dissidents, comme eux." (mai 1996)


HENRY ROLLINS
(chanteur et écrivain)

"Peu de gens connaissent son incroyable sens de l'humour. Sa musique et les paroles qu'il écrit sont très sérieuses. Il n'y a pas énormément d'humour dans ses chansons. Ses compositions sont vraiment intenses et profondes. Mais quand on sort avec lui, on voit qu'il est très drôle." (février 1999)


STUART STAPLES
(chanteur des Tindersticks)

"En fait, nous pourrions vivre n’importe où. Nick Cave, un Australien exilé à Londres qui est allé à Berlin dans les années 80, cherchait cette approche continentale, européenne. Tout cela s’est perdu aujourd’hui." (juin 1997)


ROBERT VICKERS
(bassiste des Go-Betweens)

"Vous évoquiez Nick Cave : et bien je ne pense pas sincèrement qu'il ait écrit un bon roman... C'est même un mauvais livre, un mauvais livre avec tout de même quelques bons paragraphes. Franchement, tu ne peux vraiment rien faire d'autre si tu veux arriver à quelque chose de satisfaisant et cela pourrait quand même te prendre 5 années, 5 longues années. And The Ass Saw The Angel est un bon livre pour un rocker, certainement le meilleur livre qu'un rocker ait pu écrire ou pourra écrire... Mais il ne supporte pas la comparaison avec un roman de Truman Capote ! Vous connaissez sa nouvelle Other Voices, Other Rooms ? Oh, j'aimerais pouvoir vous la montrer, parce que, en deux pages, elle détruit, elle balaye le livre de Nick Cave ! Et pourtant, j'admire Nick pour avoir sorti ce roman, pour avoir pris le temps de le rédiger. Sincèrement. Mais ce n'est pas un bon livre..." (hiver 1992)

 



WIM WENDERS (réalisateur)

"Il a vraiment ses racines dans le blues et dans une musique américaine que moi aussi j'aime beaucoup, dans la musique country aussi. C'est queqlu'un qui connait bien la musique et bien qu'il fasse un rock tout à fait nouveau, moderne, ce n'est pas quelqu'un qui nie tout ce qui a existé avant." (198?)

"C’est à Nick Cave, lorsque je l’ai rencontré en Australie il y a six ans, bien avant Les Ailes du désir, que j’ai demandé en premier d’écrire une chanson pour Jusqu’au bout du monde." (novembre 1991)

"Nick s’est arrêté à Berlin par hasard après la séparation de Birthday Party. Pour moi, il a incarné mieux que tous les groupes allemands un feeling qui régnait à Berlin pendant des années. Il jouait une musique berlinoise qui était vraiment au coeur de cette ville, qui exprimait tout ce qu’on pouvait y vivre. Un côté très noir, très sinistre et désespéré. A Berlin, Nick est toujours un géant car il a saisi l’esprit de cette ville mieux que personne. Et maintenant il vit au Brésil." (novembre 1991)

(à propos de sa collaboration avec Nick Cave tout au long de sa filmographie)
"Moi, j’ai l’impression qu’une fois qu’on a fait un bout de chemin avec quelqu’un, au lieu de recommencer à zéro la fois d’après, il est plus productif et plus satisfaisant de refaire un autre bout de chemin avec les mêmes. Et tout ce qu’on a fait avant nous sert pour la poursuite du chemin. On apprend ensemble, on avance ensemble." (novembre 1991)

"Nick était une célébrité locale à Berlin au début des années 1980. Je l'ai souvent vu en concert. A l'époque, il chantait avec The Birthday Party. C'était un très bon chanteur mais aussi un excellent poète. Il a participé à trois de mes films. Les plus belles chansons qu'il a écrites sont celles du film "Si loin, si proche !". Surtout la chanson de Cassiel. Un réalisateur ne peut rien souhaiter de mieux. Je lui ai seulement raconté l'histoire et il a écrit cette chanson." (février 1999)


RAYNER JESSON
(agent de Nick depuis 1989)

"Il n'aime pas la solitude. Quand il est seul, il met une cassette vidéo. S'il ne regarde pas une cassette vidéo, il va au cinéma. Un jour, il m'a confié que la classe affaires représentait pour lui le summum. Il s'imaginait dans un avion, se faisant à boire, et visionnant un tas de vidéos. Il aurait préféré être assis là plutôt que vivre sur terre." (février 1999)


IVO WATTS-RUSSELL (fondateur du label 4AD)

(à propos de Birthday Party)
"Je les ai découverts alors qu'ils jouaient avec D.A.F. Ils m'ont fasciné. Je suis retourné à un de leurs concerts deux jours plus tard. Ils étaient encore meilleurs. Je suis allé les voir après en leur disant que Friend Catcher était ma chanson préférée. Ils venaient de l'enregistrer et m'ont proposé de la sortir... Je regrette encore de ne pas avoir sorti Mutiny. J'avais toujours envisagé de travailler avec Birthday Party jusqu'au bout. Ceci-dit, c'est mieux pour Nick Cave de travailler avec Mute. 4AD n'aurait pas été adapté pour lui. Sa progression musicale est bonne et tout à fait logique. Ce type est un poète ! Il est si talentueux !" (automne 1993)

 


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